Levier 2 : L’alphabétisation et l’éducation non formelle

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  • 4 Juin 2020

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L’alphabétisation

31. La lutte contre l’analphabétisme est considérée comme une obligation sociale de l’Etat et constitue un facteur déterminant de mise à niveau du tissu économique, par le rehaussement de la compétence des ressources humaines, afin d’accompagner le développement des unités de production.

Compte tenu de la pertinence de la stratégie fonctionnelle dans la lutte contre l’analphabétisme, un effort systématique sera consacré à ce domaine, sur la base de la priorité accordée aux catégories suivantes :

Le Maroc se fixe comme objectif de réduire le taux global d'analphabétisme à moins de 20%, à l'horizon 2010, pour parvenir à une éradication quasi totale de ce fléau à l'horizon 2015.

Compte tenu de pertinence de la stratégie fonctionnelle dans la lutte contre l'analphabétisme, un effort systématique sera consacré à ce domaine, sur la base de la priorité accordée aux catégories suivantes :

 a. la catégorie des travailleuses et travailleurs analphabètes, exerçant dans les secteur de production et pour qui la conservation de leur emploi dépend de l'amélioration de leurs compétences et donc de leur rendement et de leur productivité, (ils représentent 50% de la main d'œuvre marocaine dans les secteurs productifs) ;

 b. la catégorie des adultes qui ne possèdent pas un travail stable et régulier, surtout les mères, et notamment celles du milieu rural et périurbain ;

 c. la catégorie des jeunes de moins de 20 ans et qui n’ont pas eu la possibilité de fréquenter l’école ou qui l’ont abandonnée à un âge précoce, ce qui a induit leur retour à l’analphabétisme. Cette catégorie a besoin d’une seconde chance dans le cadre de l’éducation non formelle.

32. La programmation des opérations d’alphabétisation doit tenir compte des besoins propres aux catégories suscitées, en termes de pédagogie spéciale, appropriée à leur âge et leurs situations sociales et professionnelles. En conséquence, il sera procédé à la mise en place de programmes spécifiques à chacune d’elles, conçus selon une organisation, des contenus, des méthodes d’encadrement et de communication et des plages horaires appropriés.

Les programmes d’alphabétisation visent, dans le cadre d’une stratégie fonctionnelle, à permettre aux bénéficiaires d’atteindre des objectifs pédagogiques et cognitifs qui les amènent à mieux maîtriser leur travail ; ils les préparent également à s’insérer dans des programmes de formation continue, dans le but de rehausser le niveau de leurs compétences et habiletés professionnelles et, de ce fait, améliorer leur productivité et leur rendement et bénéficier des retombées positives sur leur vie personnelle, leurs relations sociales, l’éducation de leurs enfants et la gestion de leur vie active.

33. Afin de réaliser une opération nationale et globale d’alphabétisation fonctionnelle, au profit de la première catégorie susvisée à l'article 31a (les travailleurs analphabètes), il importe d’impliquer les employeurs, par le biais des chambres et des associations professionnelles, aux niveaux régional et local; le but visé, dans un horizon de 10 ans, est de réduire la proportion d’analphabétisme de cette catégorie de 50% actuellement à moins de 10%, en utilisant tous les moyens disponibles en écoles, centres et instituts, et en élaborant les manuels scolaires appropriés, ainsi qu’en formant des enseignants et des formateurs à la pédagogie de l’alphabétisation fonctionnelle. Les pouvoirs publics consacreront les moyens et mettront en place les structures nécessaires à l’accomplissement de cette mission, en coopération et en partenariat avec les chambres et les instances professionnelles.

34. A l’intention de la catégorie des adultes qui ne possèdent pas de travail stable et régulier, et notamment les mères, les opérations d’alphabétisation doivent être menées en relation avec les opérations de développement intégré, rural ou périurbain, afin qu’elles servent d’appui aux fonctions des bénéficiaires dans la vie active, concernant la santé reproductive, la prévention, l’éducation des enfants et la gestion des affaires familiales.

35. Pour faciliter la communication entre les bénéficiaires des programmes d’alphabétisation et les motiver à la persévérance, des bulletins d’information accessibles doivent être publiés. Ces publications permettront à ces catégories de citoyens de se cultiver, d’apprécier la lecture et de développer le sens de la curiosité intellectuelle.

Sera également créée une revue spécialisée en andragogie, pour servir de moyen de communication entre les enseignants, les formateurs, les chercheurs et les responsables des programmes d’alphabétisation, mettre en valeur les expériences pilotes et faire connaître les réalisations, les difficultés rencontrées et les moyens de les surmonter, tout en ouvrant des horizons de recherche, d’études et d’initiatives, en tout ce qui concerne ce système éducatif spécial.  

L’éducation non formelle

36. A l’intention de la catégorie des jeunes non scolarisés ou déscolarisés, âgés de 8 à 16 ans, un programme national intégral d’éducation non formelle doit être mis en œuvre pour assurer leur alphabétisation, avant la fin de la décennie nationale de l’éducation et de la formation. Cette opération doit viser l’acquisition par ces jeunes des connaissances nécessaires et leur offrir une deuxième chance d’insertion ou de réinsertion dans les cycles d’éducation-formation, en mettant en place les passerelles qui leur permettent l’accès à ces cycles, conformément aux articles 43 et 44 ci-dessous.

Cette catégorie doit bénéficier de programmes intensifs, selon une organisation pédagogique tenant compte de ses besoins spécifiques et réduisant les facteurs qui ont entravé la scolarisation ou qui ont causé l’abandon précoce de l’école.

 Décentralisation et partenariat dans l’alphabétisation et l’éducation non formelle

37. A cette fin, il est également nécessaire d’adopter une stratégie nationale cohérente, consistant à :

  •  renforcer les instances nationales d’alphabétisation, chargées de la planification des programmes et de la supervision de leur réalisation, en adoptant la déconcentration et la décentralisation dans l’exécution et encourageant le partenariat entre tous les intervenants locaux ;
  •  mobiliser les établissements d’éducation-formation, les organisations non gouvernementales compétentes et les opérateurs locaux, et mettre en place les crédits, les structures et les mécanismes nécessaires à la réalisation de cette opération nationale.

Rôle de la télévision dans l’alphabétisation et l’éducation non formelle

38. La télévision scolaire consacrera une partie de ses programmes à l’alphabétisation, en programmant des cours complémentaires, motivants, culturellement instructifs, et qui serviront d’appui aux enseignants et formateurs dans leur pratique. Ce canal devra également faire connaître les expériences pilotes réussies et mettre en exergue les acquis et les moyens mis en œuvre pour surmonter les difficultés.

39. Des compétitions annuelles seront organisées entre différentes catégories et régions, pour motiver les bénéficiaires des programmes d’alphabétisation et ceux qui veillent à la réalisation de ces programmes, en consacrant des prix aux réalisations individuelles et collectives et à la création de moyens pédagogiques et de supports audio-visuels spécifiques à l’andragogie.

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